Comment vendre sans vendre ?
Dans l’univers de la vente, il y a deux écoles : ceux qui empilent les techniques comme des cartes Pokémon en espérant que la bonne combinaison fera tomber le client, et ceux qui ne vendent plus, mais qui déclenchent l’achat naturellement. La première catégorie transpire la persuasion à chaque mot. La deuxième pose un cadre, affirme une posture, et voit les ventes arriver presque malgré elle.
Cet article a été rédigé par Baptiste Noury, créateur des Entrepreneurs du kiff.
Partie 1 : Repenser la vente à la racine
La plupart des contenus autour de la vente sont focalisés sur comment faire dire oui. Pitchs, objections, tunnels, scripts. Toujours cette même logique : tirer le client vers soi. Mais si tu lis cet article, c’est probablement que tu ne veux plus de ça. Tu ne veux plus jouer au petit jeu de la persuasion. Tu veux que ton offre parle d’elle-même. Tu veux que ce soit fluide, évident, propre. Bonne nouvelle : c’est possible. Mais il faut d’abord casser la logique par laquelle on a tous été contaminés : cette idée que vendre, c’est convaincre.
Le vrai problème : la vente comme tentative de conquête
Le modèle dominant de la vente est hérité d’un monde où il fallait aller chercher le client, lui faire une démo, puis le “closer”. Tout est structuré autour d’un rapport de force plus ou moins déguisé. Même les approches modernes de “soft selling” restent souvent polluées par un objectif caché : manipuler gentiment. Or, dès qu’il y a une intention de convaincre, il y a une tension. Et cette tension est ressentie. Même si tu souris. Même si tu poses des questions ouvertes. Même si tu maîtrises la structure de ton call. Le prospect le sent. Il sent que tu veux qu’il dise oui. Et ça crée une résistance, même subtile.
Résultat : des appels qui tournent en rond. Des messages vus sans réponse. Des posts qui génèrent des likes mais pas de clients. Et cette sensation de tourner autour du pot, de faire tout “comme il faut” sans que ça clique vraiment.
Ce que signifie “vendre sans vendre”
Vendre sans vendre, ce n’est pas arrêter de vendre. C’est faire de la vente une conséquence plutôt qu’une intention. C’est poser un cadre si clair, si juste, si solide, que la seule réponse possible pour la bonne personne, c’est : “comment je fais pour bosser avec toi ?”. Et là, la dynamique change totalement. Tu n’es plus dans la
conquête, tu es dans l’évidence. Tu n’es plus dans la séduction, tu es dans la sélection. C’est un basculement intérieur. Et ce basculement repose sur trois piliers : positionnement, posture, présence.
1. Le positionnement : clarté radicale sur qui tu es (et qui tu n’es pas)
Le plus grand frein à une vente naturelle, c’est l’ambiguïté. Trop d’entrepreneurs cherchent à ratisser large. “Je peux aider un peu tout le monde.” Non. Tu n’as pas à convaincre tout le monde. Tu as à clarifier qui tu veux aider profondément, sur quoi exactement, et avec quelle approche que personne d’autre ne maîtrise comme toi.
Un bon positionnement, ce n’est pas un slogan catchy. C’est une exclusion volontaire. Tu acceptes de ne pas plaire à tout le monde. Tu assumes que ton approche n’est pas pour les touristes. Et tu le dis. Pas de manière agressive, mais avec précision. Tu fais comprendre très vite : “Je ne suis pas pour tout le monde, mais si tu es la bonne personne, tu le sentiras tout de suite.” C’est ça qui attire. Ce n’est pas la promesse. C’est la cohérence. Le tranchant. L’absence de flou.
Regarde les gens qui vendent sans forcer. Ils ne cherchent pas à convaincre. Ils énoncent leur position, leurs conditions, leur énergie, leur philosophie. Et c’est ça qui crée l’achat. Le client ne se dit pas : “Je vais tester.” Il se dit : “Je me reconnais. C’est pour moi.”
2. La posture : arrêter de se vendre, incarner ce qu’on propose
Il y a une grosse confusion entre montrer sa valeur et chercher à être validé. Beaucoup d’indépendants “communiquent” mais, en réalité, ils cherchent à être aimés. Ils partagent leurs coulisses, leurs réussites, leurs vulnérabilités… mais pas depuis un endroit solide. Ils attendent une réponse. Un retour. Un engagement. Et ce besoin est perceptible. Résultat : ça attire des gens curieux, pas des gens prêts.
Changer de posture, c’est accepter de ne pas être choisi. C’est parler depuis la densité, pas depuis le manque. Tu n’as pas besoin de prouver quoi que ce soit. Tu n’as pas besoin de détailler ton parcours en long en large pour “légitimer” ton tarif. Tu n’aspas à rendre ton process sexy. Ton job, c’est d’incarner ce que tu proposes, pas de le justifier.
Et c’est là que beaucoup décrochent. Parce que cette posture demande une sécurité intérieure. Elle demande d’avoir fait la paix avec le fait que certaines personnes ne comprendront pas. Qu’on ne te posera pas toujours les “bonnes questions”. Qu’on ne validera pas toujours ton approche. Et c’est OK. Tu n’es pas là pour éduquer tout le monde. Tu es là pour activer les bons.
3. La présence : créer une tension magnétique, sans poursuite
Tu n’as pas besoin d’harceler ton audience avec des appels à l’action toutes les deux phrases. Tu n’as pas besoin d’écrire des posts quotidiens pour rester “top of mind”. Tu as besoin d’envoyer le bon signal au bon moment, avec une cohérence irréprochable. Ce qui attire, ce n’est pas la fréquence. C’est la cohérence perçue dans le temps.
Ta présence, c’est la manière dont tu occupes l’espace. Est-ce que ce que tu dis envoie un message clair sur ta manière de travailler ? Est-ce que ton énergie dans un appel laisse de la place au silence ? Est-ce que tes offres sont lisibles et assumées ? Est-ce que tu peux dire “non” sans te justifier ? Ce sont ces petits détails qui changent tout. Parce qu’ils créent une tension saine : tu n’es pas dans la demande. Tu n’es pas dans l’attente. Tu es là. Tu proposes. Tu laisses l’autre se positionner.
Et pour muscler cette présence, il faut souvent faire un vrai travail de fond. Se réaligner. Simplifier. Ralentir. S’ancrer. C’est ce que tu retrouveras notamment sur baptistenoury.com : un espace pour entrepreneurs qui veulent vendre autrement, en reconnectant avec leur puissance naturelle, pas en empilant les hacks.
Partie 2 : Structurer ton activité pour que la vente s’invite d’elle-même
Le cadre vend mieux que le discours
Tu peux avoir le meilleur service du monde, si ton cadre est flou, la vente ne prendra pas. Pourquoi ? Parce que l’humain a besoin de structure pour décider. Il a besoin de savoir où il va mettre les pieds, même si c’est inconscient. Le rôle d’un bon
entrepreneur n’est pas de convaincre. C’est de rendre la décision facile pour l’autre, en posant un cadre stable, rassurant, lisible. Pas un cadre enfermant ou ultra-processé. Un cadre clair. Et cette clarté ne tombe pas du ciel, elle se structure volontairement.
Ce que tu vas découvrir ici, ce sont les éléments clés à poser pour qu’un prospect sente rapidement que c’est sérieux, que c’est carré, que c’est pour lui. Et à ce moment-là, tu n’as plus besoin de pousser à l’achat : il vient de lui-même.
Clarifier ton offre comme un lieu de passage
- Qui a le plus à gagner à vivre cette offre ?
- Qu’est-ce qui fait que c’est le bon moment pour lui ?
- Que devient-il après ?
Encadrer sans enfermer : fixer des conditions d’entrée
Un des leviers les plus puissants (et les moins utilisés) pour vendre sans vendre, c’est de poser des conditions claires pour travailler avec toi. Non pas pour créer de la
rareté artificielle. Mais pour montrer que tu sais exactement ce dont tu as besoin pour faire ton meilleur travail.
Ce n’est pas à toi de t’adapter à tout le monde. C’est à toi de créer un espace structuré dans lequel ton client va pouvoir s’engager à 100%. Et pour ça, il doit y avoir des règles. Pas des règles punitives. Des règles libératrices. Par exemple : pas de message WhatsApp en dehors des temps prévus. Une séance manquée est due. Tu ne travailles pas avec des gens qui n’ont pas encore posé leur offre. Ou : tu refuses les missions où il n’y a pas un décisionnaire clair.
Ce genre de cadre est précieux. Il crée un soulagement chez ton interlocuteur. Il sent que tu n’es pas là pour “faire plaisir”, mais pour tenir un cap. Et c’est exactement ce que beaucoup cherchent sans oser le formuler : un espace tenu, où ils n’ont pas à diriger.
Et là, la vente devient simple. Parce que ce n’est plus un rapport commercial. C’est une rencontre de maturité. Un échange d’adulte à adulte.
Créer un contenu qui sélectionne (et non qui séduit)
Autre pilier fondamental : ton contenu. Pas en mode marketing à l’ancienne, pas en mode storytelling calibré. Du contenu qui parle à tes bons clients et filtre le reste. Trop de gens cherchent à séduire avec leur contenu. Résultat : ils rassemblent une audience large, mais peu qualifiée. Des likes, des vues, mais peu d’achats.
Un bon contenu, c’est un média d’exclusion. Tu dois oser dire ce que tu ne fais pas. Ce que tu refuses. Ce qui ne marche pas. Tu dois oser parler à un niveau de conscience spécifique. Et laisser de côté ceux qui ne sont pas prêts. Ce n’est pas violent, c’est nécessaire.
Voici quelques types de contenus qui déclenchent la vente sans jamais la forcer :
- Une prise de position claire sur un sujet controversé dans ton secteur (ceux qui sont d’accord te repèrent tout de suite).
- Un témoignage client ultra-honnête, centré sur sa transformation plus que sur ton expertise.
- Un post qui décrit précisément le “bon moment” pour venir te voir.
- Une mise en lumière d’un faux besoin répandu chez tes prospects (ce genre de lucidité vend mieux qu’un tunnel).
Et surtout, pas besoin de publier tous les jours. Mieux vaut 5 contenus bien pensés qui polarisent un lectorat qualifié, qu’une routine creuse qui remplit l’espace sans impact. Ce qui vend, ce n’est pas la quantité de contenu. C’est la qualité de présence que ton contenu dégage.
Laisser une vraie place au silence
Tu n’as pas besoin de relancer trois fois. Tu n’as pas besoin de conclure tous tes appels. Tu n’as pas besoin de forcer la main. Si ton cadre est posé, si ton offre est claire, si ta posture est tenue, alors le silence devient ton allié. C’est lui qui fait monter la tension. C’est lui qui permet à l’autre de choisir. C’est lui qui montre que tu n’es pas dans l’attente.
L’un des gestes les plus puissants dans la vente, c’est celui qui consiste à dire à ton prospect : “Tu prends ton temps. Tu as toutes les infos. Je te laisse me revenir si c’est juste pour toi.” Et tu t’arrêtes là. Pas besoin d’argumenter. Pas besoin d’expliquer encore. Ce calme-là est magnétique. Il envoie un signal : tu n’as pas besoin de cette vente. Tu proposes. Tu n’es pas en demande.
Évidemment, ça demande de la solidité intérieure. De la confiance. Mais cette confiance se construit, et elle change tout. Elle te fait passer du rôle de “vendeur” à celui d’allié solide. Et c’est cette posture qui vend.
Conclusion de cette 2e partie : ce n’est pas “faire mieux” qui vend, c’est “clarifier mieux"
Tu peux bosser sur ton branding, peaufiner ton site, refaire ton tunnel : si ton cadre est bancal, la vente sera tendue. Mais si ton activité est structurée avec une vraie intention, si tu parles aux bons, si tu proposes quelque chose de clair et que tu laisses l’espace nécessaire à l’autre pour s’engager : tout devient plus fluide.
Et vendre sans vendre, ce n’est plus un mythe. C’est juste le fruit d’un travail plus profond, plus exigeant, mais infiniment plus durable.
Partie 3 : S’affranchir du besoin de vendre
Créer une dynamique autonome et durable
Tu sais ce qui pèse le plus dans la vie d’un indépendant ? Ce n’est pas la charge de travail. C’est le bruit mental permanent : “Est-ce que ça va continuer à rentrer ?”, “Est-ce que je devrais publier plus ?”, “Et si le prochain lancement ne marche pas ?”. Ce fond d’insécurité — même quand les résultats sont bons — te pousse à multiplier les actions. Tu repars en chasse. Tu lances. Tu pousses. Tu épuises ton attention. Et tu te retrouves à dépendre de ta propre agitation.
Vendre sans vendre, ce n’est pas juste “poser un cadre” ou “avoir une bonne posture”. C’est aller plus loin : créer une activité qui ne te pompe plus ton énergie mentale, parce qu’elle tourne selon des lois que tu as posées. Et cette autonomie, elle est à la fois stratégique et intérieure. On y va.
Sortir du cycle “créer → vendre → respirer → stresser”
Beaucoup vivent leur business comme un cycle infernal : ils créent une nouvelle offre, mettent toute leur énergie à la vendre, signent quelques clients, respirent… puis paniquent. Et recommencent. Ce modèle fonctionne à court terme, mais il crée une dépendance invisible : tu n’as jamais vraiment d’espace. Même en vacances, une partie de ton cerveau reste branchée sur : “faut que je pense au prochain truc”.
En sortir, ça veut dire penser ton activité comme un écosystème, pas comme une suite de coups. Tu dois poser des leviers d’autonomie, c’est-à-dire des éléments qui continuent à travailler pour toi même quand tu ne les regardes pas. Non pas pour “automatiser ta vente” au sens des tunnels à l’ancienne. Mais pour mettre en place des mécanismes naturels de flux, de rappel, de retour.
Concrètement ? Voilà ce que ça peut donner.
1. Créer des repères clairs dans le temps
Un des moyens les plus simples de vendre sans vendre, c’est d’avoir des rendez-vous réguliers dans ton activité. Pas des lancements tous les mois. Des moments posés. Identifiables. Répétables. Une fois par trimestre, tu ouvres les portes de ton accompagnement. Tous les premiers lundis du mois, tu proposes une session découverte. Tous les 3 mois, tu publies un contenu structurant qui remet tes prospects au bon endroit.
Ce genre de structure crée une attente douce. Tes prospects savent qu’il va se passer quelque chose. Tu n’as pas besoin de pousser. Tu n’as même pas besoin de “promouvoir”. Tu rappelles. Tu ouvres un espace. Tu invites. Et ce sont ceux qui étaient prêts qui se présentent. C’est bien plus simple. Et surtout : tu protèges ton énergie.
2. Miser sur les clients qui reviennent (et qui parlent)
Autre levier fondamental : arrêter de chercher en permanence des nouveaux. Si ton activité dépend à 100% de la prospection, c’est que tu n’as pas encore activé ce cercle vertueux : les bons clients, bien accompagnés, reviennent naturellement ou deviennent ambassadeurs.
Mais pour ça, il faut que ton travail génère un avant/après clair. Pas forcément spectaculaire. Mais perceptible. Et il faut que tu saches l’ancrer dans l’expérience client : marquer la fin de l’accompagnement, poser un espace de recul, valider le chemin parcouru. Ce sont des détails… qui transforment tout. Parce qu’un client qui prend conscience de ce qu’il a vécu en parle avec justesse. Et ça, c’est plus puissant que n’importe quelle pub.
Tu peux aussi créer des offres de continuation, non pas par appât du gain, mais parce que tu sais que certains auront besoin de plus de temps, ou d’un autre type d’accompagnement. Dans ce cas, la vente n’a même pas besoin d’avoir lieu. Elle devient une simple conversation de fin de parcours : “Est-ce que tu veux prolonger l’aventure ? Voici les options.”
3. Revenir à toi : tu es ton meilleur levier
Dernier point, et pas le moins important : c’est ton état intérieur qui vend. Si tu es dans la peur, dans le manque, dans la recherche, même subtilement, ça se sent. Tu peux avoir le meilleur branding du monde, si ton énergie est brouillée, ça coince. Inversement, si tu es posé, lucide, centré, même un mail simple peut déclencher 3 ventes.
Alors le vrai travail, c’est pas de bosser plus. C’est de travailler ta solidité. Ton ancrage. Ton rapport à l’argent. Ta capacité à dire non. Ta manière de tenir un cadre. Et ce travail-là, tu ne le fais pas dans l’urgence. Tu le fais en profondeur, dans des espaces qui te renvoient à ta souveraineté. Pas à tes doutes. C’est ce qui est proposé chez baptistenoury.com, un espace rare où tu n’as pas besoin de jouer un rôle pour réussir. Tu veux vendre sans vendre ? Commence par être ce que tu proposes. Et tu verras : les bons viennent, sans que tu aies à les convaincre.
📌 Aller plus loin
Si cet article t’a aidé et que tu veux explorer une autre manière d’entreprendre, va faire un tour sur Les Entrepreneurs du Kiff. Tu y trouveras des ressources, des copains entrepreneurs, du coaching chaque semaine et des stratégies pensées pour ceux qui ne veulent plus forcer, mais qui veulent vendre avec fluidité. Parce que c’est possible.
Cet article a été rédigé par Baptiste Noury, créateur des Entrepreneurs du kiff.
Ici, vous êtes sur le blog de Julie, Community Manager passionnée !
Je vous accompagne dans la création d’une communication citronnée qui a du peps 🍋
Inscrivez-vous à ma Newsletter LA PAUSE CITRONNÉE
Recevez une fois par mois votre dose vitaminée avec mes conseils, des stratégies, mes retours d’expérience et les nouveautés Instagram.
